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FRENCH METAL
Seaholder prend le risque avec
cette première demo de s'accrocher à essayer
du moins d'égaler la crème du postcore / progressif
qui a et qui est très respecté.
On pourrait citer de très bons groupes
comme Cult Of Luna, Tool, Opeth, Isis, Neurosis
mais est-ce que le groupe parviendra t-il
a s'échapper du "déjà vu"
et de la répétition qui survient
souvent dans un premier jet ?
Les titres oscilles entre la mélancolie,
la déchirure de la rage et bien sûr
ces touches progressives sont remarquables
comme sur "Fiction" et "The Box"
avec 7 minutes prenantes et le travail
de composition mérite une intention particulière.
Dans un tout autre domaine,
l'intro et l'outro se détachent complètement
de l'atmosphère de Seaholder
avec vraiment ce sentiment malsain,
maladif couplé à de l'électro.
Seaholder c'est du postcore abrasif et rugueux
avec cependant une petite touche
de fraîcheur sans tout de même apporter
une grand révolution,
qui est quasiment impossible à trouver
parmi tout les groupes du genre.
La production est malgré une application
certaine d'assez médiocre qualité mais
soyons indulgents,il s'agit du premier
effort et d'une demo, il suffit de surveiller
le groupe et d'attendre un EP
ou un album plus abouti au niveau de cette
production mais aussi au niveau de la composition
à certains niveaux pour vraiment se détacher
et obtenir un grain d'originalité.
Fab'S
Mai 2008
Note : 14,5/20
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POGOSLAM
On peut s'en rendre compte depuis quelques
années avec l'avènement
des Neurosis/Isis/Cult Of Luna,
le postcore est un genre en vogue et fait
germer par-ci par-là des clones sans âme,
ou bien de vraies révélations. En France,
on a Overmars, Danishmendt, Time To Burn...
(et j'en passe), des groupes ayant pris
le wagon et qui se sont finalement
forgé une réelle identité.
Pour sa première démo,
Seaholder prend donc le risque de s'attaquer
à ce créneau encombré
et finalement ne rate pas le coche!
En effet, Seaholder parvient à captiver
l'auditeur grâce à des morceaux
à la fois variés et maîtrisés.
Entre rage et mélancolie, un titre comme "Morley"
fait clairement mouche,
la juxtaposition chant death/chant clair
(un duel de voix peu courant dans le genre)
apportant une certaine puissance bienvenue.
L'atmosphère générale se dégageant
de cette démo est glaciale,
magnifiquement mise en valeur par l'intro
et l'outro electro/schizo/malsaine
(signées Noisiris, projet electro du guitariste/chanteur)
contribuant à former un tout avec les chansons.
Navigant dans des contrées musicales aux structures
instrumentales rappelant autant
Isis, Opeth, Tool que Pelican et Neurosis,
Seaholder, sans foncièrement innover,
fournit un impressionant travail de composition,
notamment sur les excellents
de sept minutes construits tout en nuances,
tantôt noisies,
tantôt plus éthérées.
On regrettera cependant la production
dont le manque de relief (démo oblige)
laissera quelques regrets pendant l'écoute,
de même on s'interrogera par rapport
à la première plage:
27 minutes complètement silencieuses
qui semblent plutôt être un défaut
de gravage du disque j'imagine
(à moins que ce soit conceptuel).
Mais n'étant qu'une première démo,
on pardonnera bien sûr à Seaholder sur ce point,
le groupe laissant entrevoir là un beau potentiel
au niveau des atmosphères déployées. Prometteur!
Chroniqueur : Beunz
Note : 7/10
11-01-2008
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W-FENEC
La mouvance postcore a donné naissance
à quantité de groupes aux qualités variables :
pour un Cult of Luna, combien d'ersatz
poussifs recyclant jusqu'à plus soif
les mêmes théorèmes
pour en produire des démonstrations
de plus en plus lassantes ?
Bien difficile est dès lors la tâche de faire le tri.
D'autant qu'il y a de très mauvaises surprises
chez des groupes signés chez des majors,
comme de jolies surprises venant
de la part d'illustres inconnus.
Seaholder est sans aucun doute à
"classer" dans la deuxième catégorie.
Car le choc est immédiat :
une intro schyzophrénique
mettant l'auditeur face à ses psychoses
et le groupe envoie "Morley"
directement dans nos conduits auditifs.
Lesquels, englués dans des sables mouvants
post-métalliques eux-mêmes
nappés de quelques samples nébuleux,
sont soumis à un véritable traitement de choc.
Le quartet francilien ne se prive pas de nous secouer,
de briser nos certitudes à coup de vocaux caverneux
"Neurosiens" ou "Opethiens" glaçants et impacables.
Porté par des instrumentations raffinées,
plus subtiles que massives comme on peut le voir
chez des groupes comme Isis,
Rosetta ou Transmission 0,
le groupe prend le temps de
développer des atmosphères,
de faire naître quelques ambiances suaves avant
des crescendo puissants propices à l'embrasement
des corps instrumentaux ("Fiction").
Breaks salvateurs, guitares éreintantes et saturées,
chant complètement habité, tantôt hurlé,
tantôt psalmodié, mélodies majestueuses,
Seaholder semble savoir presque tout faire
et le démontre tout au long d'une première "démo"
qui porte forcément bien son nom. Stratosphérique,
la musique des parisiens l'est un instant,
avant de s'enfoncer profondément dans les entrailles
de Gaia quelques secondes plus tard.
Véritable climax de ce mini-album, "Fiction",
est une pièces d'orfévrerie à la mécanique
horlogère parfaitement maîtrisée.
L'alternance plans calmes/déferlements
métallique est plutôt finement agencée et force,
est de constater que dans ses enchevêtrement postcore,
l'architecture musicale de Seaholder
ne souffre d'aucun défaut de construction.
On passe ici de CoL à Mogwai en s'attardant
sur la technicité pure d'un Tool
ou d'un Oceansize Dans une ouverture plus noisy
"Entrance" se fait l'écho d'un post-metal
rugueux et abrasif qui évoquera autant Pelican,
que Kruger voire Hollow Corp,
on reste impressionné par la démonstration.
Et si le groupe n'a pas encore la puissance de feu
d'un bulldozer métallique,
que lui offrirait une production de haut niveau,
le quartet fait déjà l'étalage de qualités
techniques indéniables
(un "The box" très impressionnant)
en même temps que d'une matûrité certaines
pour produire une musique cohérente,
à la personnalité déjà très affirmée.
A suivre absolument.
Aurelio
Décembre 2007
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U-ZINE
Qu'il est agréable de voir que sur notre cher hexagone,
de jeunes formations "métal"
arrivent encore à nous surprendre et à nous épater.
Qu'il est appréciable de constater,
que ces mêmes groupes arrivent à se construire
leur propre univers,
tout en s'écartant des allées de notre chère
industrie musicale.
Seaholder est l'exemple parfait de ces dires,
où un sens inné de l'expérimental et la
volonté du "touche à tout"
ont sorti le quatuor de l'anonymat le plus complet.
Après avoir écumé régionalement de nombreuses salles,
l'étape du studio demeurait primordiale,
afin de coucher sur bande le résultat d'une année de travail.
Ce premier Ep livré par la formation se compose de 6 titres,
relativement bien enregistré en autoproduction,
et qui d'emblée par sa première écoute pose
les bases d'un métal atmosphérique assez entreprenant.
Des atmosphères que nous retrouvons
dès l'introduction du disque,
où l'accueil qui nous est réservé s'opère
sous couvert de cri stridents, et de sons de cloches retentissants.
Une entrée en matière aux sonorités chirurgicales,
ne reflétant pas encore la qualité des autres morceaux de cet opus.
Ce qui séduit incontestablement chez Seaholder,
c'est cette propension à alterner passages
calmes et subtilement arrangés,
avec de véritables structures dures et entêtantes.
À l'image d'un morceau tel que « Morley »,
le groupe enchaîne les plans musicaux
sans pour autant ennuyer et agacer.
On passe en effet alternativement
d'une rythmique nonchalante, vers un passage Opethien à 0:52,
se concluant sur une montée en puissance des plus raffinée.
La voix est travaillée, les harmonies hantent notre tête,
et l'intensité va crescendo pour notre plus grand plaisir.
Sur l'ensemble de l'Ep, on regrettera cependant,
un enchaînement son clair - disto,
quelquefois poussif qui accrochera notre oreille.
Mais rien de grave, tant les passages les plus dures sont
habillement agencés, à la manière d'un Neurosis ou d'un Tool.
Notons d'ailleurs l'influence de ce dernier, sur les morceaux
« Fiction » et « The Box ». Deux véritables pépites,
qui armées d'introductions tribales, diffusent leur lot
d'ambiances et d'harmonies finement construites.
Le groupe nous emmène sur des territoires certes connus,
mais jongle admirablement entre sensibilité et dureté.
Foncièrement aboutis, ces morceaux donnent
une réelle identité au quatuor et une vraie fraîcheur de composition.
Des superbes titres, contrastant néanmoins avec le morceau
« Entrance », en deçà de l'unité soudé que forme cet opus.
Malgré un sublime pont à la hauteur des 3:10,
ce morceau tend à piétiner autour d'un chant frisant
quelquefois la correctionnelle.
Un point noir bousculant légèrement l'homogénéité
et la cohérence parfaite qu'aurais pu revêtir cet album.
Remis de l'abondance de son qui émane de cet opus,
nous pouvons affirmer que Seaholder réussit
à capter notre attention en mariant métal et expérimentations maîtrisés.
Le quatuor nous assène de véritables déflagrations sonores,
en adoptant une dynamique d'ambiance que peu de jeunes groupes peuvent se vanter d'avoir.
Oui, le combo se démarque ! Oui, il ose, et se dévoile sous une facette expérimentale originale.
Une unité musicale forte et une richesse de composition
qui laisse entrevoir à coup sûr un bien beau potentiel pour la formation.
Note : 6.5 / 10 par Bjorn
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Nawak Posse
Originaire de Paris et tout fraîchement formé,
SEAHOLDER nous emporte dans le tourment de son univers à travers ce premier 6 titres.
Le groupe se tourne à travers une musique définitivement
orientée vers un postcore ambiant et intense.
N'y allons pas par quatre chemins, il y a du potentiel et pour une première démo,
il n'y a pas grand chose à reprendre.
SEAHOLDER nous crée une musique sombre et très lourde toujours à la limite de l'apocalypse.
A 90%, le groupe est instrumental,
il laisse une large place à l'expression d'un son très atmosphérique et pas mal ambiant ;
une basse lente et mélancolique toujours lourde et vibrante,
des guitares agressives et aériennes et cette batterie martelante et dignement métalisée.
La formation s'oriente dans une sorte de Postcore
à la CULT OF LUNA avec des touches noise, sludge et même black.
Un gros pot pourris bien frappé et joliment mis en ligne
me rappelant pas mal les Alsaciens d'HOLLOWCORP.
ou encore les franc-comtois de MEMBRANE. Je trouve qu'il y a très peu à redire,
mais l'on reste tout de même dans une démo presque
qualifiable d'EP tant par sa durée que qa qualité de production.
L'originalité n'est pas vraiment de rigueur bien que le trio explore des horizons différents,
on sent que SEAHOLDER est à la recherche de son identité au sein de cette petite brèche
tout en utilisant encore
une musicalité très proche de PELICAN et cons--ur.
La voix intervenant rarement passe d'un registre
sombre à un chant plus clair qui ne sont pas sans rappeler,
un certain RADIUS SYSTEM, sur ce point de vue là,
je trouve qu'il y a du positif à creuser.
Packaging sans plus, une intro totalement inutile,
je me pose encore la question de sa présence sur ce CD,
il en va de même pour l'outro.
En tous les cas, je vois bien ce groupe taillé
pour le live et je me fais une certaine hâte quant à écouter
quelque chose de plus harmonieux et de plus long.
Pour conclure, le groupe nous livre un bien bon
EP 4-titres autoproduit dans une lignée sludge/postcore
très proprement inspirée et intelligemment mise en musique.
Pas grand chose à redire pour ce premier coup,
reste à voir la suite qui j'espère nous régalera tout autant.
(Chronique réalisée par N'as)
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+ 2CORE
Seaholder s'est formé en début d'année 2006
sur Vitry su Seine avec Guillaume (Guitare + Chant),
Nicolas (Basse), Olivier (Batterie),
et Alex (Sampler, Technicien son).
Le mois de janvier 2007 voit apparaître leur première démo autoproduite,
témoingnage d'un an de travail et d'expérimentations.
La démo démarre sur une intro de 1"04 composée par Noisiris
qui n'est autre qu'un projet de Guillaume: un son de cloche,
des cris, une pluie battante des habillages sonores
qui nous immiscent doucement dans le monde paradoxal de Seaholder.
Effectivement, le premier morceau Morley démarre sur des riffs aérés
et légers à la manière d'Isis pour plonger
ensuite dans un monde sombre et chaotique.
Déjà, j'apprécie tel quel le coté artistique et créatif,
j'en oublie la technique et je me plonge dans cet univers.
Car la musique de Seaholder dégage avant tout une atmosphère.
C'est génial; j'adhère direct dès ce premier morceau.
Et ce premier avis se verra confirmé avec Fiction:
je me remémore alors les longues heures de contemplation
en écoutant la musique de Tool, c'est magnifique.
Je chausse le casque pour encore plus m'immerger
dans ce son qui me charme au plus au point.
Mesures composées, atmosphère lancinante, la magie opère,
la mise en place est efficace. Rien à redire, j'écoute, c'est tout.
S'en suit Entrance, un morceau résolument plus rock voir stoner rock.
On a l'impression que le groupe à digérer le meilleur des années 90
pour nous le balancer à leur sauce.
Ils nous donnent ici leur propre définition du post rock.
The Box; sample de vent, de pluie a verse,
une basse mélodieuse au loin d'où surgit un tribal de batterie:
je pense encore à Tool entre un Undertown et un Aenima.
Ils prennent leur temps, impose leur son,
leurs influences pour créer encore leur propre monde; on attend pas la montée,
on la vie, ça prend aux tripes,
on la vie avec eux et lorsqu'on se croit à l'apogée du morceau,
ils en remettent une couche.
Chacun est au service de la compo:
la batterie et la basse entretiennent la transe,
la guitare, quelle soit saturée ou noyée dans des effets,
ouvre les portes de leur univers tans dis que le chant death
ou clair intervient à l'apogée du morceau.
Ces 4 créateurs savent en mettre là où il faut et quand il faut.
Malheureusement, c'est déjà fini :
cette démo se termine sur une outro de 3"44
(toujours de Noisiris)
que j'aimerai se voir transformer en interlude d'album
tellement j'ai envie de replonger
dans l'univers si passionnant de Seaholder.
En bref, je conseille à tous les amateurs de Tool,
D'Isis ou de Mogwai, de jeter une oreille attentive sur Seaholder:
ruez vous tous sur leur myspace en attendant leur nouveau site.
Quant à moi, je surveillerai de prés leurs faits et gestes…
Loocheet.
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Yargla Webzine
S'il y a bien une chose agréable en temps que chroniqueur,
c'est de recevoir une démo/un cd dont il est impossible de
"zapper" une chanson avant la fin. Et Seaholder m'a procuré cette joie.
Ce groupe nous vient de la région parisienne et ils sont plutôt actifs
au vu de la multitude de concerts qu'ils donnent ces temps-ci.
Et cette activité permanente se fait ressentir au travers du travail
fourni tout au long de cette démo.
Le son est plus que correct et le tout donne un résultat plus qu'appréciable.
Ecouter cette démo, c'est comme voyager dans un monde
où s'accouplent haine et mélancolie.
Au travers d'une musique que l'on pourrait étiqueter
(même si ce n'est pas là mon sport favori) de Post Rock à tendance noisy.
Ils parviennent à captiver toute l'attention de l'auditeur
et encore plus des friands de groupes à la Neurosis, Isis,
Pelican ou encore Minsk pour ne citer qu'eux.
Six morceaux (dont une intro et une outro effectuées par Noisiris,
projet parallèle de Guillaume -chant, guitare-)
nous sont proposés pour à peu près une demi heure de plaisir auditif.
Rythmes hypnotiques,
arrangements fort efficaces et vocaux variès
s'allient à merveille ici et l'ennui ne trouve pas sa place.
A l'écoute de morceaux tels que "Morley",
nous pénétrons dans une certaine mélancolie (de par les mélodies) colérique
(appuyée par les vocaux death).
Les refrains en chant clair ne peuvent que nous réjouir
dans la mesure où ils apportent un côté atmosphérique et plus
"aérien" à ce sentiment de tristesse.
Mais Seaholder ne s'arrête pas là.
En continuant dans cette lignée à la Neurosis,
ils parviennent à varier les plaisirs,
comme, par exemple, dans le morceau "Fiction"
(mon préféré du cd) avec cette excellente montée d' "humeur"
où ils n'hésitent pas à inclure une partie assez hardcore
suivie d'un moment assez stoner tant rythmiquement
qu'au niveau des mélodies, dotées d'un groove terrible.
Une démo que je n'ai donc pu qu'apprécier au point de me repasser
le cd une 2ème fois d'affilée pour continuer
un peu plus ce voyage d' "émotions".
On ne souhaite qu'une chose avec de tels groupes,
que bien vite ils nous ressortent quelque chose...
Seaholder c'est un peu comme à la cantine quand ils servent des frites,
on en réclame toujours du rab!
Un groupe qu'on ne peut, vous l'aurez compris, qu'encourager,
alors n'hésitez pas à le faire par le biais des liens ci-dessous:
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MusicalJam
Post-rock, post-core. Voici les noms un peu fourre-tout
d'un genre musical assez « arty »,
qui a actuellement le vent en poupe, et qui fait
la part belle aux montées en puissance
et à une certaine esthétique de l'émotion.
Pourtant, d'Isis aux instrumentaux de Pelican, des tauliers
de Neurosis à Red Sparowes,
en passant par Kruger ou Cult Of Luna, difficile de regrouper
sous une même étiquette des groupes
aux personnalités finalement assez disparates.
Cette constatation s'applique également à la musique
du jeune groupe francilien Seaholder.
Celle-ci se pose comme un riche kaléïdoscope,
mêlant en un même titre des influences variées.
Après une intro bruitiste de Noisiris
(projet parallèle d'un des musiciens),
Seaholder nous séduit, sur « Morley », d'un délicat arpège,
immanquablement suivi d'une décharge de froide
saturation et de voix presque death.
« Fiction », dans un esprit beaucoup plus stoner / Kyuss,
vise, lui, la transe hypnotique,
alors que « Entrance », à la guitare crasseuse,
nous rappelle combien un Electric Wizard peut
se montrer malsain et décadent !
Le fil conducteur de cette « démo améliorée »,
à la production relevée,
demeure la recherche du contraste et de l'hypnose,
au fil d'alternances calme / tempête, délicatesse / horreur,
le tout sur fond de textures guitaristiques aux sons torturés
(« The Box » en est le meilleur exemple).
Seaholder a choisi la voie du live pour forger sa personnalité,
ce qui me paraît pertinent tant cette musique a besoin d'être
murie et sublimée au fil des jams
avant d'atteindre sa pleine efficacité. Les morceaux doivent,
dans un premier temps,
prendre leur indépendance et amener les musiciens
là où ils ne l'attendaient pas,
avant que ces derniers ne reprennent la main
pour arrêter le format idéal de la chanson.
Car, finalement, sortir du lot des formations post-rock me semble
fortement tenir aux deux enjeux suivants :
arriver à ce que l'émotion et la communion ressentie
entre les musiciens lors d'une longue montée en puissance
(et pour l'avoir vécu, je peux vous dire que c'est jouissif !)
soit partagée par l'auditeur ;
atteindre le niveau de sagesse permettant de déterminer
quel riff mérite d'être étiré sur de longues minutes,
quelle texture est assez captivante pour que la transe
ne se finisse pas par se transformer en sommeil ! ;-)
Mok, un de mes coups de c--ur déjà chroniqué en ces pages
(cliquer ici), y parvient sans aucun doute,
aidé en cela par les textes ciselés
et la voix exceptionnelle de son chanteur-batteur ;
je souhaite à Seaholder de poursuivre sur cette même voie d'excellence !
par Mitch
05 octobre 2007
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La Part d'Ombre
Premier maxi, éponyme, pour les Parisiens de SEAHOLDER
qui formés en début d'année 2006 parviennent
tôt à m'attacher à leur cause au travers d'un post rock/core,
expérimental par les diverses influences du groupe.
Doom, stoner, rock.. D'entrée instable et difficilement
abordable quelques écoutes, si attentives,
suffiront cependant à maîtriser et comprendre
l'ambiance qui ici se matérialise.
Car c'est bien sur le côté de structures progressives
et ambiancées que SEAHOLDER s'est penché,
rappelant les chemins pris par
CULT OF LUNA, NEUROSIS, ISIS,
ainsi qu'une once de OCEANSIZE
par quelques passages en arpèges dissonants !
Toutefois plus doux qu'un CULT OF LUNA
(qui semble ici l'influence principale)
ces Parisiens nous convient à leur tour vers des ambiances mélangées,
à la fois pesantes et tourmentés puis douces et évasives
lorsque l'instrumentation se voudra plus intimiste.
D'avancées progressives et intemporelles,
de guitares autant limpides/rock qu'agressives et lourdes,
lourdes comme la rythmique qui habilement se fera caméléon
au grés des rythmes (bonne présence de basse),
la différence viendra sans douter du chant,
qui souvent clair et très aérien rappellera dans l'idée les THE WOUNDED,
et étrangement l'old SEPTIC FLESH par son timbre
plus sombre et caverneux lorsque les rythmes se feront lourds.
Attractif ? Oui, assez pour un départ,
mais si les idées sont là et se veulent même assez bien appliquées
pour un premier maxi, une prod aussi sombre mais un poil plus limpide
ainsi qu'un jeu un peu plus homogène
dans la variété des styles auraient été bienvenus.
Certes, de menus défauts, mais sur lesquels
il sera judicieux de travailler pour qu'à l'avenir SEAHOLDER
se fasse encore plus hypnotique. Un bon départ, à suivre donc...
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Magic Fire Music
Seaholder est un groupe de Vitry sur Seine formé début 2006,
cette formation est composée de
Guillaume à la guitare et au chant, de Nicolas à la basse,
de Olivier à la batterie et enfin de Alex à la tech' son.
La musique de ces jeunes loups est assez particulières et
conjugue plusieurs styles allant du post rock à la noise,
mais ce qui caractérise surtout ces français c'est l'ambiance
et l'atmosphère particulières qui se dégagent.
La démo démarre sur une intro assez troublante avec beaucoup
de bruit en tout genre, qui vous plonge dans l'ambiance.
Le premier morceau « Morley » débute sur un son de guitare
léger à la manière de Dredg, puis les gros riffs débarque
appuyé par une voix sortie d'outre tombe.
Voix que l'on entend assez peu durant tout l'album.
L'univers créatif, semble assez complexe et très travaillé.
Il y a de quoi faire fortement penser à Isis ou à Tool.
« Fiction » est encore une fois dans un esprit très Toolien,
c'est parti pour 7 minutes. Le chant est très posé, doux,
sur une rythmique très lente, dans une ambiance opaque
et sombre, presque Doom.
Les quelques accélérations sont toujours dans un esprit très Maynard.
Ensuite « Entrance », un morceau résolument Stoner Doom, pas de doute,
Cathedral est passé par-là.
C'est vraiment bien foutu et ce n'est pas un morceau fait à l'arrache
histoire de rendre un hommage quelconque.
« The Box » est toujours une composition torturée,
heureusement qu'il y a tout un travail de qualité
derrière leur musique car sinon,
je m'ennuierai vite fait. Mais il y a ce petit
truc qui fait que l'on adhère
que l'on plonge dans la musique des Français.
Voilà le disque se fini sur une outro de presque 4 minutes
qui toujours dans esprit voilé,
sombre et électronique nous donne envie
de réécouter cette démo encore et encore.
Pour ma part si les premières écoutes
ont été concluantes et très plaisantes,
il est fort probable que cela me fasse le même effet,
dans une moindre mesure bien sur, qu'avec Tool,
une grosse baffe de suite et puis
après de nombreuses écoutes plus rien.
C'est donc sans abus que j'écouterai avec plaisir Seaholder.
Au final, je ne peux que le conseiller
à tous les amateurs de Tool, ou d'Isis,
de jeter une oreille sur leur myspace
en attendant leur nouveau site.
N'hésitez pas non plus à aller les voir en concert.
A suivre de très près !
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FIN...
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